Nos collections
Réserves
Image 01 :
Médaille à l'effigie du colonel des FFI Georges Guingouin. Remise le 21 août 2004 au commandant Paul Sanchez en commémoration de la libération de Limoges le 21 août 1944. Don Sanchez, 2011. Collection MRL
Image 02 :
Gamelle pour ration alimentaire ramenée par Monsieur Clément, prisonnier de guerre en Allemagne (stalag XIII D). Don Routhieau, 2012. Collection MRL
Image 03 :
Paire de galoches en noyer pour enfant, croutes de cuir, doublées à l'intérieur, taille 15. Le cuir fit l’objet d’une sévère règlementation dès l’automne 1940. La France avait pour obligation de livrer au Reich 6 millions de paires de chaussures en cuir pour l’année suivante, alors qu’elle en produisait à peine 10 millions à l’année. Pour compenser les restrictions de cuir, les chaussures des années 1940 furent dotées de semelles en bois avec un chausson en tissu ou des chaussures en raphia, voire parfois même en ruban.
Don Poggio, 2012. Collection MRL.
Image 04 :
Fausse carte d'identité de Jean-Marcel Maisonneuve au nom de d'Elie Mazière émise le 10 avril 1943 à Frayssinet-le-Gélat (Lot). Installé rue Descartes à Limoges, il fabriquait des faux papiers. Don Maisonneuve, 2013. Collection MRL.
Image 05 :
Plaque de calcul d'angle (sitomètre d'artillerie) pour le tir d'un canon avec une pochette en cuir ayant appartenue au soldat Julien Desliot. Table de tir au verso, boussole intégrée. Modèle 1911. Don Desliot, 2015. Collection MRL.
Image 06 :
Brevet militaire daté du 23 février 1940 attribué au soldat Léonard Mariaux pour la conduite de motocyclettes. Cultivateur et père de deux enfants, Léonard Mariaux, dit Henri, fut arraché de ses champs pour endosser l’uniforme le 6 septembre 1939. Il connut la « drôle de guerre », les combats et la défaite. Il fut intégré au 28ème GRDI de Bellac*. Le 12 septembre 1939, il partit en direction des Vosges puis rejoignit l’Aube. Il ne resta pas inactif puisque les périodes d’instructions se succédaient aux périodes de manœuvre. La fin de l’année 1939 ne fut pas tranquille : l’ennemi testait la défense française en envoyant des obus sur les positions. Le 31 décembre 1939, il était à environ 10 kilomètres de Sarreguemines. Au printemps 1940, le 28ème GRDI fut relevé et établit son cantonnement près de Breidenbach (Moselle). La pression allemande se fit sentir par la présence de « rodeurs » dans les bois, spécialement la nuit, par des communications coupées et par l’envoi de quelques obus. À partir du 10 mai 1940, l’ennemi harcela les positions françaises sur tout le secteur. Léonard Mariaux était à chaque fois en première ligne. Le 17 mai 1940, ordre fut donné de renvoyer sur l’arrière tout le matériel en prévision d’un repli des éléments de contact. Le 5 juin 1940, il fut regroupé à Bonneuil-les-Eaux (Oise) pour établir des bouchons anti-chars sur la route d’Amiens-Paris. Deux jours plus tard, il recula encore jusqu’à Faloise (Somme) pour arrêter toute incursion d’engins blindés. Enfin, toujours en battant retraite, il arriva au Bourget. Pour échapper à l’encerclement et à la captivité, son unité s’engouffra par l’unique sortie encore libre : la porte d’Orléans. Le 15 juin 1940, ordre fut donné au colonel de rejoindre Limoges. Ce fut ainsi que Léonard Mariaux retrouva le sol natal avec uniquement 68 de ses camarades d’infortune.
*Le 28ème Groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie fut formé à Bellac au centre mobilisateur de cavalerie n° 29 le 2 septembre 1939. Les missions des GRDI étaient la recherche du renseignement, la couverture contre les incursions des blindés et la reconnaissance du réseau routier.
Collection MRL, don Duprat 2019. Collection MRL.
Image 07 :
Valise en cuir ayant appartenue à Raoul Dauvergne. Né le 23 octobre 1912 à Saint-Eloy-les-Tuileries (Corrèze), il était maçon lorsqu'il fut mobilisé en 1939 dans le 105e régiment d’infanterie. Raoul Dauvergne fut capturé dans les Vosges le 20 juin 1940. Il partit prisonnier au stalag XIIB puis au stalag XIIA (camp de Limbourg, près de Coblence en Allemagne), sous le matricule 13 012. Il ne fut libéré que le 16 avril 1945. Collection MRL, don Ravel 2019.
Image 08 :
Carnet de route du sergent Maurice Malaviole rédigé après son évasion. Né en 1915 à Aubervilliers, il fut incorporé en 1939 dans le 51e RMIC (Régiment de Mitrailleurs d’Infanterie Coloniale). Il fut capturé le 22 juin 1940 à Saint-Dié et fut fait prisonnier de guerre au stalag XIIIA près de Berlin le 11 octobre 1940. Il s'évada le 6 mars 1942 de son Kommando pour aller à la gare de Nuremberg où il prit plusieurs trains jusqu’à Hambourg puis Sarreguemines où il dormit chez l’habitant le 7 mars. Le lendemain, il prépara le passage de la frontière. Le 9 mars, il prit le train et arriva à Metz à 14h30. Il marcha ensuite près de 20km et passa la frontière à pied de nuit. Le 10 mars, il prit un bus pour Nancy où il assista à une séance de cinéma. Il prit le train l’après-midi pour Belfort et dormit à l’hôtel. Le 11 mars, il partit pour Besançon. Le 12 mars, il prit le bus pour Mouchard puis repartit en moto jusqu’Ounans. Il passa la ligne de démarcation sur la rivière La Cuissance. Il se présenta au centre de démobilisation de Bourg le 13 mars 1942. Collection MRL, don Levêque 2021.
Image 09 :
Photographie de la libération de Limoges le 21 août 1944. Collection MRL, don Jeanton 2021.
Image 10 :
Ronéo électrique et à main de la marque Gestetner avec son meuble et son manuel. Pour imprimer des tracts et journaux, les résistants n’avaient d’autre solution que d’obtenir le concours régulier d'un imprimeur, et donc favorable à la Résistance, car les achats de matériel d'imprimerie étaient rigoureusement contrôlés. Jusqu'en 1943, la presse clandestine était davantage ronéotée qu'imprimée. De petites dimensions, ces machines pouvaient s’installer sur une petite table et fonctionner à la main grâce à une petite manivelle. La vitesse atteignait les 700 ou 800 exemplaires à l’heure. Elles utilisaient une encre grasse spéciale et reproduisaient à l’aide d’une feuille de papier spéciale, le sten, plaquée sur un cylindre d’impression après que le texte eut été frappé à la machine à écrire, dépourvue au préalable de son ruban, ce qui permettait de perforer le sten. L’encre passait du cylindre encreur sur le papier par ces perforations. Cette reproduction complètement artisanale permit de diminuer les risques et, en même temps, d’être directement au cœur de la zone à couvrir. L'utilisation de la ronéo posait moins de problèmes de sécurité et convenait bien aux petits tirages des feuilles locales ou spécialisées. Collection MRL, don Pagnoux-Blanchâtre 2021.