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La Libération
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Le Reggiane 2002 "Ariete", modèle "Bélier", est inspiré du Reggiane 2000 développé par les Officine Mecchaniche Italiane et par la firme italienne Caproni Reggiane.
Le prototype du Re 2002 effectua son premier vol inaugural en octobre 1940. Le 10 septembre 1941, il fit l'objet d'une commande de fabrication en série de 100 exemplaires qui furent livrés à la Régia Aéronautica (armée de l'air italienne) avant l'armistice. La production continua pour la Luftwaffe.
Ce chasseur-bombardier appartenait à une unité spécialisée dans la lutte contre le maquis, le Geschwader Bongart, escadre créée le 15 avril 1944 et confiée au colonel Hermann-Josef Freiherr von dem Bongart. Basée en partie à Clermont-Ferrand, ses avions servirent pour l'exécution de missions d'appui-feu contre les maquis français, en particulier dans l'Aisne, le Vercors et le Limousin. A la fois chasseur bombardier et avion d'assaut, cet appareil alliait une grande robustesse à une maniabilité remarquable.
L'avion a connu un défaut de synchronisation de la mitrailleuse de capot et s'effondra sur Jumeau-le-Grand le 16 juin 1944. Une balle de 12,7 mm a brisé une pale de l'hélice, empêchant le pilotage de l'avion. Le pilote réussit toutefois à le poser sans trop de casse et dans un espace réduit. La carcasse étant criblée d'impacts de balles, la légende prétend qu'il a été abattu par les maquisards... Il devint ainsi le symbole des combats livrés par la résistance en Haute-Vienne. L'identité du pilote n'est pas connue. Les troupes allemandes essaient de récupérer le pilote qui s'est enfui après le crash et a prévenu par radio de ses ennuis. L'avion était presque intact. Il manque juste les ailes et des morceaux de la queue. Mais au bout de quelques jours, il était en ruines car chacun en prenait un petit bout en souvenir. Les morceaux de sa carcasse furent dispersés puis patiemment récupérés (le cockpit à Saint-Méard, une mitrailleuse à Marseille, l'hélice, la roue de queue...). L'avion est finalement enlevé en 1946. Il fut exposé dans le jardin de l'Evêché à Limoges de 1947 à 1976. Il devient un lieu où on vient en famille se prendre en photo sur l'avion !
Il fut restauré par la base aérienne 274 de Limoges-Romanet après 4000 heures de travail. Chaque tôle de duralumin a été démontée et refaite à l'identique ou reconstituée sur plans.
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Viseur de l’avion Reggiane Re. 2002. Don Jean-Raymond Lamassiaude, ANACR, 2006.
Image 3 :
Journal Le Patriote Limousin, du 1er septembre 1944. Collection MRL.
Image 4 :
Affiche du Ministère des prisonniers et déportés intitulée « Souscription du retour », 1945. Collection MRL.
Image 5 :
Affiche "Limoges libérée. Les gars du maquis sont entrés triomphalement à Limoges", journal "Front national", août 1944.